10 avril 1805 Quelques minutes à peine après sa sœur jumelle, Aaron voit le jour. Il n’a jamais connu son père, et pour tout dire, il s’en fiche un peu, il n’a jamais eu besoin que de sa mère.
1823 Il a besoin d’étendre ses ailes, de voir le monde, de l’explorer, autrement que par les illustrations dans les livres. Bien qu’il n’ai pas spécialement envie de laisser sa mère seule (Grâce partant elle aussi de son côté), il a besoin de changer un peu d’air. Il reste cependant en contact avec sa mère par lettres.
4 avril 1825 Du moins, en contact jusqu’à ce qu’il ne se fasse mordre par un raton-garou lors d’une pleine lune. La faute à sa propre imprudence. Il n’est pourtant pas ignorant des créatures, pas avec la mère qu’il a. Privé de sa magie, devenu une créature qui a besoin de chaire à chaque pleine lune, il a honte, il a peur d'avoir déçu sa mère. Il la connaît pourtant, mais il n’ose pas le lui annoncer, elle qui était si fière d’avoir ses enfants sorciers…
1847 Depuis sa transformation, il a vadrouillé dans le monde, ayant fait un tour sur tous les continents (connus à cette époque du moins). Il a un peu évité le Royaume-Uni pour éviter de croiser sa famille…Jusqu’à retrouver Alan, un peu par hasard. Ceci dit, avec cet animal, rien n’est vraiment dû au hasard. Une grande discussion à eu lieu entre eux, notamment à propos de sa mère. Évidemment qu’Aaron se doute qu’elle le pleure encore, et évidemment que ça lui brise le cœur de lui faire croire à sa mort, mais il n’est plus un sorcier, d’une. De deux, son espérance de vie a drastiquement chuté, surtout depuis que sa mère est immortelle. Alors autant lui éviter une nouvelle fois la peine de le perdre. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est la détermination d’Alan, ou plutôt son chantage. Il l’a rendu immortel sans qu’on ne lui ait rien demandé, n'ajoutant qu’un “Maintenant tu peux aller la retrouver”. Saleté. C’est néanmoins ce qu’a fait Aaron, se sentant à nouveau complet, en un sens, maintenant qu’il n’est plus une ombre dans la vie de sa mère. Bon, autant dire qu’apprendre qu’elle s’est marié avec un vampire ne l’a pas ravi DU TOUT, mais ce qui est fait est fait…
1850 > 1900 Même s’ils sont repartis chacun de leurs côté, cette fois, Aaron écrit à sa mère toutes les semaines. Il lui raconte son voyage jusqu’à Toronto, comment il apprend la médecine légale, comment il aide des enquêteurs à résoudre des affaires complexes avec ce qu’il sait…Comment il a trouvé cette personne qui rend tout meilleur, un détective, un homme de loi, si ce n’est pas ironique…
Mars 1901 Aaron était heureux. Il avait un travail qui le passionnait, un amant qu’il aimait plus qu’il n’aurait jamais cru aimé. Il est si charmant sans le vouloir, avec ses petites manies si adorables, ses capacités sociales parfois absentes, mais un esprit comme nul autre. Un homme à qui il a tout avoué: sa véritable nature, son immortalité, tout. Okay, c’était un coup de poker, et il a craint qu’il ne fuit…Pourtant il est resté. Il était même curieux, presque admiratif de ce qu’était Aaron, voyant l’homme avant la bête. Aaron s’est tout de même fait une raison: il sait que son amant mourra avant lui, mais ils ont encore du temps avant que cela n’arrive. Il a le temps d’en profiter…du moins c’est ce qu’il pensait. Cependant, les mœurs de l’époque n’étaient pas très ouvertes à des couples comme le leur. Pour tout dire, ils étaient même interdits, punis par la loi et les autres s’ils venaient à être découverts. Ca ne plaisait pas à Aaron de devoir se cacher quand leur seul crime est d’aimer. Pourtant, il l’a fait, pour ne pas attirer d’ennui à son amant, pour qu’il continue à faire ce pour quoi il est doué: mettre les criminels derrière les barreaux. Ironique quand on y pense. Toutes les bonnes choses ont une fin, comme on dit. La fin de son bonheur a pris la forme de plusieurs hommes, les agressant dans une ruelle sombre près d’un bar où ils étaient allés prendre un verre avant de rentrer chacun chez eux. Comment ont-ils su qu’ils étaient plus que de bons collègues et amis? Allez savoir, peut-être qu’il le soupçonnait et ça leur suffisait. Dans tous les cas, Aaron et son amant leur donnèrent du fil à retordre, puis un coup de feu retentit. Tous se figèrent, cherchant la victime à ce coup fatal. C’est Aaron qui sentit son amant s’appuyer lourdement contre lui, presque à s’effondrer s’il ne l’avait pas retenu. Il est mort dans ses bras, tandis que les fautifs filaient. Il n’a pas pu faire l’autopsie. Il aurait dû, c’est son job, mais il lui était impossible de voir le corps sans vie de son amant plus longtemps. Et puis il avait une vengeance à réaliser. Peut-être qu’il ne les a pas bien vus, mais leur odeur…leur odeur est restée gravée dans sa mémoire. Il les a retrouvés, il les a massacrés, sans même s’aider de ses griffes et crocs. Ils ne méritent pas un tel honneur. Peu après ça, il est parti. Il ne remettra plus jamais les pieds au Canada.
Septembre 1901 La mort dans l’âme, Aaron retourne voir sa mère. Il a besoin d’elle dans cette période difficile. De désespoir, il lui a même demandé d’effacer de sa mémoire tout ce qui pourrait lui rappeler son amant. Elle sait mieux que quiconque ce que la douleur peut faire à quelqu’un, alors elle a refusé, et il l’en a remercié par la suite, sachant qu’il aurait regretté de ne plus pouvoir profiter des souvenirs qu’il a construit avec lui. Il est resté quelques années avec elle, le temps de se remettre, au moins un peu, juste de quoi être fonctionnel.
1918 > 1979 La WWI a fait rage, des ravages, et Aaron a aidé les gueules cassées. Il a mis à profit ses talents en art et en anatomie, leur créant des masques pour cacher ces blessures qu’ils n’ont pas eu le plaisir d’éviter. Puis la seconde guerre mondiale. Il est resté loin du conflit, des morts. Il en a eu assez jusqu’à maintenant. Il a laissé la médecine légale pour les souvenirs qui y étaient rattachés, mais aussi parce qu’il a eu sa dose de morts. Puis il a continué dans la voie de l’art, finissant par devenir illustrateur pour les livres de médecine avant que la brume ne le happe.

Albion

1994 Il n’a pas pu éviter la brume. Lorsqu’elle a commencé à parcourir la petite ville de la côte Est des USA où il se trouvait, il dormait paisiblement. L’hiver a tendance à lui rendre le sommeil plus simple et surtout, plus profond. Quand il se réveille, c’est en sentant le froid sous son corps. Il est désorienté (pour ne pas dire paumé), et il ne reconnaît rien des alentours. Surtout, il se demande comment il a atterri dans une forêt alors qu’il s’est endormi dans son lit. Pas du genre à rester s’apitoyer sur son sort, Aaron s’est levé, a maudit le fait d’être en pyjama, puis a commencé à marcher vers le Nord, suivant la mousse sur les arbres. Pourquoi le nord plutôt que le sud? Parce que. C’est ainsi qu’il a fini par trouver de la civilisation. Enfin, civilisation c’est beaucoup dire. Pas de voitures, pas d’électricité…Heureusement qu’il a connu une époque où le voyage à cheval était la norme.
1995 > 2019 Durant plus de vingt ans, il a parcouru l’endroit, essayant de voir un peu ce qu’il reconnaît ou non, de comprendre ce qu’est cet endroit et son fonctionnement. Son caractère et sa nature l’y ont aidé, il faut bien le dire. Puis, en 2018, il retrouve sa mère, par hasard. Fou de joie, il n’est pas au courant de ce qu’elle a vécu durant la WWIII, lui qui a gardé ses distances avec. Il l’aide à s’installer dans la région du Coeur d’Albion, en profitant pour se poser dans le même coin, bien que gardant son indépendance. Surtout qu’il se souvient de Melchior, lui, et qu’il a pas spécialement envie de partager un toit avec le vampire…

Connue sous le pseudonyme de Audacious Squirrel, j'ai présentement 30 ans pommes depuis le 23/09. Cependant, tu me reconnaîtras peut-être sous le visage de Ciaràn A. O’Doherty.
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