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[Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux
No matter what we breed, we still are made of greed

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Lazarus O'Doherty

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Sur l'île depuis : Quelques mois (début 2021)
Situation maritale : un mariage jamais vraiment terminé et une douce blonde en train de lui voler son coeur
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QG : Réapparu en Ecosse, il erre à Edimbourg depuis que la brume l'a recraché

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[Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux _
MessageSujet: [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Mer 26 Mai - 11:32
spirit of the horse
Une destinée un peu funèbre quand t'as personne sur qui compter; caresser les ténèbres c'est peut-être apprendre à les dompter

the song & the song & the song

ft @Esther McGuinness


Look, mom, a doggo » La mère de famille tourna la tête, jappa comme une bête frappée, et attrappant sa progéniture, partit dans l’autre sens à grandes enjambées. Et lui resta là, sac à puce échoué sur le pavé, grands yeux tristes contemplant un monde qui pour une moitié, le craignait, et pour l’autre, l’évitait comme la pauvre bête qu’il était.

Il fallait reconnaître qu’il semblait tout droit sorti de l’enfer, tout en nerfs et en muscles, sec et osseux, ses côtes dansant sous le pelage sale à chaque pas. Depuis combien de temps la brume l’avait-elle recraché, sale et étourdi, comme si même elle s’était trouvée incapable de le digérer ? Lui-même n’aurait su le dire. Il ne savait même plus qui il était, ni même ce qu’il était. Il sommeillait sous l’instinct, quelque chose de plus profond, de plus complexe, mais son être tout entier avait été si profondément blessé dans sa chair et dans son âme que tout avait été enfoui profondément au point qu’il ne subsistait plus que cet irascible instinct de survie.

Le reste de l’histoire n’avait été qu’errance et violence. Animale ou humaine. Survivre était un combat de tous les jours dont il portait les traces sanglantes à même la peau, couvrant des plus anciennes qui peinaient à se refermer. Il était devenu un de ces chiens de rues, grand Malinois de charbon et de colère, la babine levée en avertissement permanent.

Pourtant il restait derrière cette survie de violence et de souffrance quelque chose de doux, qui mourrait un peu plus à chaque coup de pied, mais refusait de crever totalement. Alors cette nuit-là, quand rassemblé en une boule frissonnante il vit la carrure menaçante d’un homme hanter les pas d’une innocente, il se réveilla en lui cette étincelle mourante. Redressant sa carcasse douloureuse, il se glissa entre les ombres, complétant cette étrange cohorte d’une proie, son prédateur, et le prédateur de celui-ci.

Au tournant mal éclairé de la rue, la bête humaine choisit son moment. Mais il n’eut que le temps d’attraper le bras de la frêle blonde sur laquelle il lorgnait d’un œil torve. Trois foulées longues, et le Berger bondit dans une détente presque surnaturelle ; les crocs s’enfoncèrent dans le bras du monstre comme un couteau dans du beurre, le poids de l’attaque l’arrachant à sa prise sur la jeune femme tandis que le chien le tractait en arrière.

Il vit le couteau trop tard. Aveuglé de douleur, l’homme ne fit qu’une longue estafilade sanglante de plus dans le pelage charbonné, mais de surprise le chien lâcha sa prise dans un jappement de douleur. L’autre recula, l’avant-bras lacéré, proférant une flopée d’insultes, mais devant les crocs retroussés dégoulinant de son sang frais, choisit la voie la plus sage et détala sans demander son reste.

Le Berger se retourna vers l’humaine derrière lui. Les flancs battant de l’effort qui en avait demandé trop à un organisme à bout, les babines rouges de sang de la morsure dont il avait encore le goût sur la langue, il devait être une vision encore plus improbable qu’à l’origine.

Semblant satisfait qu’elle allait bien, il s’ébroua et sans une considération de plus, repartit dans la direction opposée à pas lents.  ​



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MessageSujet: Re: [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Mer 26 Mai - 13:08
spirit of the horse
Le teint blafard abîmé par la vie, habité par le doute, J'avance plein phares dans la nuit pour te trouver sur ma route

the song


Le pas saccadé, elle referme étroitement son manteau sur sa carcasse fine, les mains enfoncées dans ses poches, frissonnante malgré le soleil ayant éclairé sa journée. Mars est là. Le soir aussi. L’humidité reste accrochée dans l’air, le vent frais balayant son visage et la laissant frigorifiée. Son petit mètre soixante-trois rehaussé par des petits talons claquant sur la route, les pavés, les trottoirs mal éclairés, elle n'a qu'une hâte : rentrer. Epuisée par de nombreux aller-retours bien qu’elle ne se plaigne jamais ouvertement, elle aspire à se mettre sous sa couette, priant pour ne pas à avoir attendre un autre lendemain comme la veille – priant pour échapper aux cauchemars, comme toujours. Prise dans ses pensées – prise dans sa peine, elle n’entend pas les pas qui la suivent, elle ne sent pas le regard torve de ces loups affamés qu’elle soigne pourtant tous les jours dans l’hôpital de fortune que les gens d’Albion sont venus à reconstruire. Non. Parce que son regard s’arrête sur autre chose. Sur un édifice qui la hante. La Cathédrale Saint-Gilles. Ou du moins, ce qu’il en reste.

Elle était arrivée sur l’île il y avait plusieurs mois maintenant. L’été frappait tout juste, elle se souvenait des vagues qui s’accrochaient aux cailloux et aux rochers. Elle ne savait pas comment elle avait atterrit là, les pieds dans le sable, la brume reculant derrière elle, la laissant esseulée près de Dundee, le soleil miroitant sur le clapotis des vagues calmes. L’esprit tout aussi embrumé que les alentours, elle s’était par la suite réveillée dans un lit qui n’était pas le sien, dans une petite maison de pêcheur. La famille qui l’avait recueillit lui avait aimablement expliqué la situation et l’avait aidée de leur mieux, lui prodiguant un abri durant les premiers mois, avant qu’elle ne se décide à faire partie de la société à son tour. C’est sur les conseils de ses sauveurs qu’elle était partie à Edimbourg à la recherche d’un emploi. Ce qui l’avait frappée en premier n’avait pas été de voir des gens aussi perdu qu’elle. Non. Cela avait été … Le calme. Le calme et ce bâtiment, à moitié ravagé. Sans comprendre, elle avait senti dans son coeur une fracture se faire à la vue de ces vitraux brisés, elle avait voulu se jeter sur les pierres et implorer pardon, hurler sa peine en silence, sa main serrant la petite croix en argent se balançant au bout de la chaîne entourant son cou qu'elle avait gardé. Et depuis, le sentiment était resté. La sensation intolérable revenait à chaque fois qu’elle voyait un de ces gosses des rues misérables, la gueule fracassée, et c’est certainement pour cela qu’elle s’était proposée pour devenir infirmière. Panser les coeurs. Les cicatrices. Ramener un peu d’espoir. Un sourire. D’autant plus qu’il lui semblait avoir des connaissances qu’elle ne ne souvenait plus posséder et, miraculeusement, le temps avait fait plus ou moins le reste.

D’un geste, elle remet une des mèches de ses cheveux blonds échappées de son chignon lâche qui vient lui manger le visage, reprenant son chemin. Bien que la cathédrale la fascine, elle l’effraie toujours tout autant, surtout la nuit. Elle n’a jusque là jamais eu de problème mais … Elle ne sait pas. Elle a vécu la violence. Elle la vit tous les jours, quand les nouveaux arrivants explosent de colère et d’incompréhension. Quand des créatures arrivent, certaines mutilées ; quand elle croise leurs yeux qui la toise avec méfiance. En elle, quelque chose meurt, à chaque seconde. Et pourtant … Pourtant, quelque chose se bat, encore.

Resserrant à nouveau son petit manteau, elle passe son chemin, tournant au coin de la rue pour arriver dans la sienne, pleine de couleurs désormais délavées pour la majorité – Victoria Street. Elle avance, un pas après l’autre, jusqu’à ce que finalement un frisson de peur ne la fasse crier – parcourant son échine à la vitesse de la lumière, elle se sent tirée en arrière, son bras emprisonné dans un étau et son palpitant reprend un rythme affolé. La suite, elle ne le comprend pas très bien. Le retour à la réalité est brutal, violent, elle n’a que le temps de se retourner, trébuchant à moitié, quand elle entend le hurlement de douleur de l’homme qui est soudain pris d’assaut par une créature de l’enfer. Elle sent la pression de son bras faiblir ; disparaître – elle aurait pu rêver si la douleur et la marque rouge n’étaient pas présentes. Si le sang n’avait pas giclé. Si, une fraction de minutes et quelques jurons plus tard, elle n’avait pas vu dans la réverbération la lame briller. « NON ! » Elle hurle, le souffle au bout du coeur, mais cela ne sert à rien. Tout se passe trop vite, elle est encore sous le choc, elle n’a pas le temps de faire quelque chose – comme balancer son petit sac dans la tronche du type. Type qui finit par prendre ses jambes à son cou. Et son regard bleu encore effrayé se perd sur le seul autre vivant de la sinistre pièce – le chien. Car il s’agit d’un chien, pas d’un monstre. Chien qui vient de certainement lui sauver la vie. Chien qui la fixe à présent, alors qu’elle tremble, serrant son sac contre elle, reprenant son souffle alors que des deux, elle est celle qui va bien.

Attends ! » Un cri, à nouveau. Sa voix sort finalement avec plus de force qu’elle n’avait prévu, la faisant sursauter. Attends. Esther se mord la lèvre, ses yeux vissés sur le chien qui, traînant, la quitte pour repartir dans l’ombre. Attends. Mais attendre quoi au juste ? Esther, lentement, inspire. Tente un pas. Un second. Essaie de le suivre. Attends. Parce que, comme elle, il tremble. Parce qu’enfin son cerveau se réoxygène et qu’elle remarque son état – parce qu’enfin elle prend conscience de ces marques qui gouttent sur le sol, faisant reluire le parvis de sang – celui de l’homme autant que celui du chien. Attends. Comme si le chien pouvait comprendre. Stupide.

Attends-moi … » reprend t-elle, pourtant, d'une voix plus douce. Vibrante. Elle n’est pas rationnelle. Qu’importe. N’importe qui d’autre serait reparti en courant. Elle, elle peine à avancer. Il pourrait la mordre. Il pourrait l’attaquer. N’est-il pas tout droit sorti de la nuit, sa gueule pleine de sang ? Il pourrait la tuer, s’il le voulait. S’il l’avait voulu. Pourquoi alors ? « S’il te plaît … Doggy ? ... Je ... » Esther reprend son souffle, alors que sa vue se brouille. Le contrecoup du choc, sûrement ; voilà que des larmes ravagent sa vision peu à peu, larmes qu’elle tente de refouler, de virer à coup de gestes frustrés. Parce qu’elle n’a rien vu venir. Ni le type. Ni le chien. Le chien qui s’en va … Elle ne peut pas le laisser partir. Pas comme ça. Pas dans son état. « Reste, s’il te plaît. Je … J’ai des biscuits ! » Elle lance comme ça, inspirant à nouveau sans quitter l’animal des yeux, sans plus pouvoir avancer – parce que ses jambes ne la supportent plus, tout simplement - et ce n’est pas à cause du froid. Elle a conscience qu’elle est certainement pitoyable. Cela pourrait la faire rire. Les gens du coin vont se dire qu’elle est devenue folle, à parler ainsi à la nuit, les yeux embués, ses cheveux dans tous les sens, mais … Mais qu’importe. Esther s’accroupit, son manteau s’ouvre un peu. Elle frissonne à cause de l’air glacé mais ses mains tremblantes s’activent pour attraper son sac et chercher ses sucreries. Elle en a toujours sur elle, au cas où. Cela fait sourire les gosses. Par miracle, elle parvient à les dénicher et, toujours avec ces gestes maladroits et tremblants, elle les sort du paquet avant de les tendre. Les tendre. Pas les lancer. Les tendre … Pitié faites qu’il ne soit pas parti.
« Tu ... Dois avoir faim, pas vrai ? » Là, quelque part, au-delà de la brume et des ombres, son cerveau tourne à toute vitesse. Une question logique reste, tourne au boucle, pourtant sans cesse rejetée. Esther, qu’est-ce que tu fais ?

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MessageSujet: Re: [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Mer 7 Juil - 0:35
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Il la fixe, grands yeux sombres qui reflètent la lumière pâle de cette nuit trop sombre, comme deux miroirs qui rappellent que cette carcasse sur pattes est encore hantée. Sa langue rose passe sur ses babines, lapant le sang qui coagule déjà sur l’email pâle. Il n’est pas étranger au goût vaguement métallique qui lui reste sur les papilles. S’ébrouant dans un couinement étouffé quand l’estafilade s’étire sous le mouvement, il tourne les talons et reprend en clopinant son chemin dans la pénombre.

Un cri dans son dos le fait s’immobiliser. Il tourne la tête, interloqué par cette petit chose humaine qui s’agite dans tous les sens et bredouille des mots que ce qui lui reste d’humain comprend inconsciemment. Il s’est retourné et est revenu sur ses pas, émergeant du brouillard tel une créature de légende. Il fait un pas dans sa direction, la bête qui un instant plus tôt déchiquetait l’avant-bras d’un colosse devenue soudain hésitante, la tête basse.

Une partie de son instinct lui hurle de repartir dans l’autre sens; il a tellement acquis le réflexe que la main humaine n’apporte que de la violence qu’il ne sait comment réagir à la douceur. Mais quand elle dégaine les friandises et que leur fumet vient lui caresser la truffe, son estomac se tord douloureusement.La faim est devenue une compagne de tous les jours. Elle le tenace nuit et jour, sans répit, ne s’apaisant jamais des maigres restes qu’il chaparde, parfois au fruit de combats qui le laissent plus balafrés que repu.

Un geste soudain plus brusque de l’humaine, un mot prononcé avec plus de vigueur, et la bête s’aplatît au sol dans un gémissement, répondant à un code si profondément ancré que même sa psyché fracassée est encore capable de le saisir. Son attention toute entière tournée vers les gestes de la jeune femme, la bête n’est pas à l’aise, mais la main qui tend le biscuit est si tentante. Il hésite, se relève à demi, se raplatit au sol dans un gémissement, torturé entre son instinct terrifié et sa famine douloureuse. La main soudain s’approche trop, et un grognement lui monte des cordes vocales, aussitôt suivie d’un couinement.

Il lève vers l’humaine des grands yeux inquiets, trahissant comme seul peut le faire le regard d’un chien tout le conflit intérieur qui le tenaille. Finalement, rassemblant enfin tout le courage de la noble race qui est la sienne, il avance ventre à terre jusque’à la main, attrape le biscuit d’un grand coup de langue sur la paume familière, et détale ventre à terre, son butin dans les crocs. Le brouillas l’absorbe une nouvelle fois, le soustrayant à ce regard clair pareil à aucun autre. Il a perdu l’habitude de la bienveillance humaine, et ne plus comment y réagir.

Le biscuit est à l’image de celle qui lui a fait cette offrande magnifique. Doux, sucré, chaleureux. Comme une caresse dans un monde qui n’a été jusqu’ici que violence. Il sent la maison, et réveille l’écho lointain de quelque chose qu’il a oublié. Son larcin consommé, il hésite un instant, à l’abri de la nuit. Puis, mû par un inexplicable instinct, il émerge de nouveau, s’asseyant par terre à deux bons mètres de la jeune femme, langue pendante. Et penche légèrement la tête en l’observant. Et juste comme ça, le prédateur rachitique de l’instant d’avant devient le toutou égaré depuis trop longtemps; son regard doux mais perplexe fixé sur la blonde, attendant qu’elle fasse le prochain pas dans cette étrange danse qu’ils s’apprêtent à mener.

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MessageSujet: Re: [Edimbourg] Je suis comme le roi d'un pays pluvieux ★ Dim 11 Juil - 16:47
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the song@Lazarus O'Doherty


La question tourne, sans trouver réponse ; figée dans sa tête, figée dans son corps. Tendue, elle-même est ébahie par sa propre témérité - par cette folie qui la prend soudain toute entière, lui arrachant les commandes de chaque verbe émis, décidant de chaque espoir non prononcé.
Reste. S’il te plaît. Ne me laisse pas seule. Pas encore.

Aveuglé par sa peur, tremblante encore de choc, elle peine à garder sa main bien à plat en évidence. Les mèches de ses cheveux blonds fous collés devant ses yeux ne cachent cependant pas la peine qui traverse ses iris, et elle en vient à espérer que la nuit empêchera le chien de voir son état pitoyable. Parce qu’elle a tout d’un chaton à demi noyé de froid qui peine à se remettre d’un état de terreur qui n’a pourtant duré que quelques minutes à peine.
Peut-être que la lune sera clémente avec elle, oui. Mais cela n’empêchera pas le cabot de sentir les phéromones que son corps dégage. Qu’elle le veuille ou pas, elle ne pourra pas lui mentir. Comme si elle savait, de toute façon. Elle n’en a pas encore conscience, mais elle ne le pourra jamais. Stupide Esther.

Elle inspire, pourtant. Doucement. Et chaque respiration est douloureuse à souhait, car elle sent chaque côte vibrer à chaque souffle émis.
Vraiment. Qu’es-tu en train de faire ? Qui crois-tu impressionner ? Comme s’il allait rester. Comme s’il allait comprendre. Ce n’est qu’un chien. Un chien errant. Sûrement dangereux. Tu as vu comme il a bondit ? Comme ses dents ont déchiré les chairs ? Laisse-le partir, Esther. Laisse-le rentrer dans les ombres, son endroit familier. Tu as vu son état ? Tu as vu le tien ? Tu ne peux rien pour lui. Pars. Rentre-chez toi.
Tout ça, c’est ce qu’elle se dit. Ce qui traverse son esprit malade, aveuglé, inconscient. Esther serre les dents pourtant. Elle serre les dents, en silence, et elle attend. Elle attend qu’un nouveau miracle se produise, lèvres pincées, yeux rivés sur ce corps amaigri qui déchire son cœur plus que tout ce qu’elle a pu traverser.
Non. Non, je refuse de le laisser. Parce qu’il a besoin de moi.
Elle ne sait pas mentir aux autres, c’est certain. Pourtant, elle sait très bien se mentir à elle-même. De ça aussi, elle en a conscience. Et ça l’irrite. Parce que tu es égoïste, Esther. Avoue-le. Il n’a pas besoin de toi. C’est toi qui a besoin de lui.

Oui. Elle a besoin de lui. Aujourd’hui plus que jamais. Et peut-être est-ce pour cela que le second miracle se produit, finalement. Parce que le chien s’est arrêté. Mieux. Le chien s’est retourné vers elle et a repris sa route, pour la retrouver. La rencontrer. Se figer, à quelques mètres douloureux. La fixer, alerte et grogner soudain, parce que sous la surprise elle a eu un geste tremblant, maladroit, brutal. Un sursaut d’âme. Elle s’est mordue les lèvres presque au sang en se traitant d’abrutie et s’est arrêtée de respirer ensuite. Espérant. Le sang battant dans ses tempes l’empêchant de penser. Sa vision s’est troublée un peu plus de larmes qu’elle a peiné à contenir, parce qu’après un temps à tergiverser et un moment douloureux à lutter, il est finalement venu chiper le biscuit avec cette délicatesse qui a broyé ce qui restait de peur en elle pour la remplacer parce quelque chose de plus détestable encore. De la haine. Car voir le chien dans un tel état l’a rendue malade et elle s’est surprise à subitement ressentir une nouvelle force germer en elle. Cette émotion familière car déjà connue en son coeur, elle l’offre à présent ceux qui s’en sont pris à cette pauvre créature. Parce que si ce chien est un tueur, il n’a certainement pas décidé de l’être par plaisir au départ. Pas quand elle repasse en boucle ce moment de lutte, ce combat contre lui-même, de la même manière qu’elle lutte contre elle-même à l’heure actuelle.

A présent, la voilà qu’elle pleure. Comme un voleur, le chien est reparti, et Esther ne peut plus qu’offrir un couinement étouffé, les larmes dévalant ses joues tandis qu’elle s’effondre pour de bon, sa main humide de bave désormais serrée sur sa cuisse. Elle reste là, un moment. Une minute. Peut-être plus.
Voilà. Tu es contente ? Tu as fais ce que tu as pu, et voilà le résultat. Maintenant, reprends-toi. Rentre. .
Elle s’en veut, Esther. Elle s’en veut de ses propres silences, de cette incapacité constante à être elle-même : trop coincée et trop fragile, livrée à elle-même dans ces moments de détresse. Elle inspire pourtant. Renifle. Fixe la paume de sa main avec un regard insondable et, de sa main valide couverte d’un mélange de terre, de gravier de sang qui ne lui appartient pas, sèche ses larmes avec la force qui lui reste. Le froid la fait frissonner encore, et c’est ce qui la pousse à relever le nez.
Mais tu le sais, au fond de toi, pas vrai ? Que les miracles existent. Parce que ce chien est à l’image de tes idoles auréolés que tu as perdu dans l’autre monde. Un protecteur féroce, apparu comme par magie, qui ne te fera pas défaut.

Tu es un bon chien, n'est-ce pas ? » croasse-t-elle quand son regard croise le sien à nouveau, subjuguée, tandis qu’un poids quitte sa poitrine malmenée.
Elle respire avec difficulté, Esther. Fébrile et gelée, elle reste pourtant quelques secondes de plus par terre, le temps que sa gorge accepte de nouveau les goulées d’air qu’elle force. Le temps que son palpitant se calme. Que ses émotions s'apaisent.
Parce qu'il est revenu. Il est revenu et, enfin, le voilà à ressembler à la beauté qu’il est censé être : un chien, certainement affectueux, qui la fixe comme dans ces tableaux amusants ou futur maître et futur chien se toisent avant d’échanger en un accord silencieux le plus beau des sacrements.
« Oui ... Tu es un gentil chien et pas ... Tu n'es pas un monstre, je le sais. ... S'il te plait, ne ... Ne sois pas effrayé. Je ... Je ne te ferais pas de mal. » Elle reprend, d’une voix un peu plus forte, un peu plus affirmée, mais toujours aussi étrangement douce, avant de se figer. Parce que quelque chose sonne faux. Comment peut-elle, elle, une étrangère, lui promettre pareille chose ? Il ne la croira jamais.
Tu es folle, Eshter. Mais peut-être est-ce justement pour ça qu’il est encore là et, étrangement, c’est un petit, tout petit sourire qui émerge sur ses lèvres. Et c’est avec toute la lenteur qu’elle peut qu’elle attrape de nouveau son sac pour chercher tous les autres biscuits qu’elle possède, la trace de ses larmes séchant désormais sur ses joues gelées.

Je ... J'en ai quelques autres mais … Ca ne va pas te nourrir correctement, tu sais ? … Je ... J'ai quelque chose de mieux ... à la maison. ... Si tu veux. » Elle reprend, relevant les yeux vers lui, avant d’inspirer à fond. Dans son cerveau, une nouvelle lumière se fait, qui écrase sa partie critique complètement. Elle sait ce qu’elle va faire. Mais cela implique qu’il faut qu’elle se lève. Alors, lentement, elle pose un nouveau biscuit devant elle … Puis c’est ce qu’elle fait. Doucement. Son corps se déplie, se redresse. Ses genoux sont écorchés, mais elle n’en a que faire. Elle grimace simplement, ses jambes tremblent encore mais dû au froid et sa position inconfortable. La peur qui reste, c’est celle qu’il disparaisse encore. Esther relève le nez pour fixer le biscuit, puis le chien.
« Viens avec moi. », murmure-t-elle, avant de faire un pas en arrière. Puis un autre. Lentement. Sans se détourner de lui. Continuer de reculer, jusqu’à ce que, à une distance raisonnable, elle lâche un nouveau biscuit devant ses pieds et s’arrête, le fixant, son coeur se remettant à battre, son souffle s'accélérant.

S'il te plait, doggy ... Laisse-moi t'offrir une maison.


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